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Bibliothèque algérienne - Gravures, livres et autographes.
COLLECTION GERARD SANGNIER
DROUOT-RICHELIEU mardi 10 décembre 2002. PIASA - PARIS
PICARD - AUDAP - SOLANET - VELLIET - Commissaires-priseurs Associés
EXPERT : Dominique COURVOISIER. Libraire-Expert de la Bibliothèque nationale de France.
Expert : Alain NICOLAS, pour les autographes. Librairie Les Neufs Muses
Expert : Annie et Sylvie PROUTE, pour les gravures
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Les résultats sont donnés en euros. / The results are given in euros.
1 - ENSEMBLE DE 12 DESSINS anonymes à la mine de plomb : scènes, paysages, archéologie : Bougie, Sidi Ferruch, Bône, Guelma. Résultat : 150 2 - GENET et BAYOT : vues d'Algérie coloriées : Alger, Medeah, Bône, Goleah, 10 pièces. Résultat : 450 3 - LOT DE CARICATURES de l'époque de la conquête de l'Algérie, ensemble 56 pièces. Résultat : 160 4 - ENSEMBLE DE 38 PORTRAITS, la plupart relatifs à la conquête de l'Algérie. Résultat : 190 5 - VUES D'ALGERIE par Peeters, Bichebois, Marilhat, Chaplin, Wyld etc 10 pièces. Résultat : 160 6 - SCENES MILITAIRES par divers auteurs, 35 pièces. Résultat : 200 7 - 25 VUES DIVERSES, certaines coloriées, 20 planhces de l'Exploration scientifique de l'Algérie et 3 photographies, ensemble 48 pièces. Résultat : 380 8 - 30 VUES, SCENES DE CHASSE ET SUJETS DIVERS, ensemble 32 pièces. Résultat : 220 9 - LOT D'ENVIRON 40 COSTUMES MILITAIRES provenant de différentes séries. Résultat : 240 10 - LOT D'ENVIRON 33 COSTUMES CIVILS algériens provenant de différentes séries. Résultat : 200 11 - GALERIE ROYALE DU COSTUME, Algérie : 13 lithographies finement coloriées, on joint : Victor Adam : 5 motifs algériens. Résultat : 1 350 12 - CHASSE AU LION par Grenier (déchirure), Morif décoratif arabe, 5 lavis ou aquarelles anonymes et 10 pièces diverses. Résultat : 100 13 - CHAUVET/LEBRETON : vue générale d'Oran sur deux feuilles jointes (déchirure en haut) et Bataille d'Isly par Girardet d'après H. Vernet. Résultat : 280 14 - SANSON D'ABBEVILLE 1655 : Royaume d'Alger, de l'Isle 1707 : Egypte, Nubie et Abissinie, Mariette : Royaume de Fez et Maroc 1655, Barbarie, épreuve rognée, Reinier et Ottens : plan et vue d'Oran 1724, ensemble 5 pièces. Résultat : 350 15 - VAN KEULEN : la Méditerranée en deux parties par Robijin, Bellin : la Méditerranée (ouest), du Val : Royaume d'Alger 165, Oten : Royaume d'Alger, ensemble 4 pièces. Résultat : 250 16 - 11 PLANS ET CARTES d'Algérie de la seconde moitié du 19ème siècle. Résultat : 70 17 - GUEUDEVILLE : Singularités curieuses des Royaumes du Maroc et vue d'Argille, ville de Barbari, deux pièces. Résultat : N.V 18 - DIVERS - ADELAÏDE par Hogg d'après Whitley, Joseph et l'enfant Jésus d'après Guercno, attaque de la Bastille et un groupe de retirages ou reproductions, ensemble 43 pièces. Résultat : 60 19 - DIVERS - DEQUEVAUVILLIERS d'après Scovart : Fête de campagne Hollandoise, Debucourt d'après C. Vernet : la chasse (reproduction), Marais d'après Greuze : l'Ermite, tirage postérieur (deux déchirures en haut), ensemble 3 pièces. Résultat : N.V 20 - ABD-EL-KADER. - Lettre signée de son estampille au général Christophe-Louis-Léon Juchault de Lamoricière. S.d. 1/2 p. in-12 en arabe, avec la traduction française en regard, restauration marginale discrète. " QUE DIEU T'ASSISTE ET TE CONDUISE DANS LA BONNE VOIE ! Je te recommande d'avoir de bons procédés envers Mohammed ben Fakha et de ne pas écouter sur son compte les propos de méchantes gens. C'est un homme âgé et qui ne s'occupe que de ce qui le concerne. Salut ! " Lettre datant très probablement de la période de paix qui succéda au traité de la Tafna en mai 1837 et qui prit fin en novembre 1839. On joint une copie de l'époque d'un contrat passé entre Mouloud ben Aracht, envoyé d'Abd-el-Kader, et le mécanicien Guillemin, fixant les conditions de la création d'ateliers mécaniques aux frais de l'émir (1838). Résultat : 480 21 - [ABD-EL-KADER]. - EYNARD (Phocion). - Ensemble de 2 lettres autographes signées, dont l'une au crayon. 28 mai-3 juin 1837. 3 pp. in-8. LES NÉGOCIATIONS DU TRAITÉ DE LA TAFNA PAR L'ÉMISSAIRE DE BUGEAUD. Sur demande du gouverneur général Damrémont, le général Bugeaud avait entamé des négociations avec Abd-el-Kader en vue d'aboutir à une paix. Le 30 mai 1837, il conclut avec ce dernier le traité de la Tafna, par lequel la France cédait la province d'Oran, le beylick de Titteri et la province d'Alger à l'exception des grandes villes, tandis que l'émir reconnaissait " la souveraineté de France en Afrique ". La paix fut rompue après l'expédition des Portes de fer, en novembre 1839. - " LE TRAITÉ EST CONVENU, SAUF L'AFFAIRE DU TRIBUT ; il offre de payer en une seule fois ce que l'on voudra, je n'ai pu rien prendre sur moi et l'émir vous envoie pour traiter cette question Bou Hamedi et Adji Mohamed el Karoubi secrétaire en chef de l'émir. La discussion sur la délimitation a été hier soir longue et tenace ; elle est emportée ; reste le tribut... " (au général Bugeaud, [Camp arabe de la Tafna], 28 mai [1837]). - " LE G[ÉNÉRAL BUGEAUD] A FAIT LA PAIX AVEC L'ÉMIR... J'ai joué un rôle dans la négociation. J'ai été ambassadeur, j'ai été traiter avec l'émir les intérêts de la France et au milieu de son camp à 9 lieus du nôtre, environné de 10 à 12000 cavaliers à cheval, en armes, étendards déployés... C'est après ma mission que le traité a été signé... Leblanc, cap[itain]e de Génie a fait un portrait d'Abd-el-Kader très ressemblant... " (à son " cher ami ", camp français de la Tafna, 3 juin 1837). Résultat : 550 22 - AUMALE (Henri d'Orléans, duc d'). - Lettre signée " H. d'Orléans " comme maréchal de camp commandant la province de Titery, adressée au gouverneur général Thomas BUGEAUD. Médéa, 28 février 1843. 1 p. in-folio.
" Je vous le répète encore, je ferai de mon mieux pour exécuter vos ordres & suivre vos conseils. La réquisition a produit plus que je ne croyais. Elle a donné 150 mulets. Aussi laisserons-nous 40 mulets d'administration à Médéah, d'après le désir que vous avez manifesté... " Le duc d'Aumale, quatrième fils de Louis-Philippe Ier, allait se distinguer peu après par la prise de la smala d'Abd-el-Kader (16 mai 1843). Historien, auteur d'une Histoire des princes de Condé, il était le propriétaire du château de Chantilly et forma une extraordinaire collection de livres, manuscrits et dessins, qu'il légua à l'Institut. Résultat : 140 23 - BARAGUEY D'HILLIERS (Achille). Ensemble de 2 lettres autographes signées au gouverneur général Thomas BUGEAUD. Alger, 1er novembre 1841-10 mars 1842. 2 pp. in-folio. " Le capitaine du Sphinx, arrivant de l'est, m'annonce qu'au moment de son entrée à Bougie 3 ou 400 cavaliers arabes attaquèrent le troupeau de la place, mais qu'après un engagement dans lequel nous avons perdu 2 h[ommes], les Arabes se sont retirés en laissant un de leurs morts entre nos mains. Vous vous êtes plaint dernièrement de n'avoir pas connaissance des articles de journaux publiés sur l'Afrique & dans lesquels il était question de vous. Je fais rechercher le discours prononcé par Thiers à l'occasion de la discussion de l'adresse dans les bureaux, & je vous envoie un Charivari du 25 février où vous trouverez un prétendu rapport adressé par vous au M[aréch]al Soult. Peut-être y trouverez-vous quelque bêtise qui vous fera rire... " (10 mars 1842). Fils du célèbre général de cavalerie qui s'illustra dans les guerres napoléoniennes, Achille Baraguey d'Hilliers (1795-1878) débuta lui-même sa carrière militaire dans les dernières campagnes d'Empire, puis participa à la plupart des grandes opérations militaires françaises du XIXème siècle, depuis la campagne d'Espagne (1823) jusqu'à celle d'Italie (1859). Général dès 1836, il obtint le bâton de maréchal en 1854. Il vint deux fois en Algérie, la première en 1830, lors de l'expédition contre la Régence d'Alger, puis à l'époque de Bugeaud, du début de 1841 au début de 1844. Résultat : N.V 24 - BARBARESQUES. - Ensemble de 3 pièces manuscrites. XVIIème siècle. LA PRÉSENCE ESPAGNOLE À ORAN AU XVIIème SIÈCLE. Les Espagnols avaient pris possession d'Oran en 1509 afin de pouvoir lutter plus efficacement contre la piraterie barbaresque en Méditerranée. Ils l'occupèrent jusqu'en 1791, hormis une interruption de 1708 à 1732. - Manuscrit d'un texte de Felipe Prieto de Valencia, daté du 16 février 1633 à Oran, intitulé : " Relacion del suceso mas felice y de mayores convenencias que an tenido lar armas de Oran desde que se gano de los moros po el ex[cellentiss]mo S[eno]r marques de Flores de Avila, del consejo de guerra de Su Mag[esta]d, su governador y capitan general d'estas plaças en las parcialidades de Ulet Caier, Ulet Muça ven Soliman, y Ulet Maimon de que es caudillo Hamete ven Caïd el moro de mas valor y cautelosas malizias de la Verberia a los dos de febrero de MDCXXXIII anos " Traduction : " Relation du plus heureux succès et des opportunités plus grandes encore qu'ont rencontrés les armées d'Oran depuis qu'elle a été conquise sur les Maures, par l'excellentissime seigneur marquis de Flores d'Avila - membre du conseil de guerre de Sa Majesté, son gouverneur et capitaine général de ces places - dans les territoires d'Ouled Khaïr, Ouled Moussa ben Soliman et Ouled Mimoun dont le chef est Ahmed Ben Caïd, le Maure de plus grands courage, méchanceté et prudence de la Berbérie, le deux février de l'an 1633 ". (7 pp. 1/2 in-folio, en espagnol). - Pièce signée par le gouverneur d'Oran, Alvaro BAZAN del Viso de Santa Cruz. Laissez-passer accordé à l'administrateur d'Oran Tomas de Silva y Sotomayor pour aller présenter sa défense au roi d'Espagne, dans l'affaire qui l'oppose au gouverneur d'Oran le marquis de Santa-Cruz : "Ordeno y mando a los ministros y otras personas sugetas a la juridicion de los dichos cargos, y a las que no lo son pido y encargo, le asistan con el favor que huviere menester para su buen pasaje como acriado y ministro de Su Mag[estad]... " Traduction : " J'ordonne et demande aux ministres et autres personnes soumises à la juridiction de ces dites charges, et je prie et charge celles qui ne le sont pas, de l'assister en lui fournissant ce dont il aura besoin pour une bonne traversée comme serviteur et ministre de Sa Majesté... " (Oran, 8 juin 1641, 1 p. in-folio en espagnol, cachet de cire armorié sous papier). ( ) - Lettre collective signée par des notables espagnols d'Oran, adressée au roi d'Espagne, par laquelle ceux-ci marquent leur satisfaction à l'égard de l'action du maître de camp Andres de Arias de Maldonado qui a participé aux campagnes contre les Maures menaçant la ville : " Tanto tiempo y en todas las ocassiones que en el se ofrecieron en campana con el enemigo se hallo mostrando su bisarria y lusindo en las armas cumpliendo con las obligaciones de tan gran soldado... " Traduction : " Tout ce temps et à toutes les occasions qui se sont présentées à lui en campagne contre l'ennemi, il a montré son courage et s'est distingué dans les armes, remplissant les obligations d'un si grand soldat... " (Oran, 16 juillet 1648, 1 p. in-folio, en espagnol). Résultat : N.V 25 - BAZAINE (François-Achille). - Lettre autographe signée au général CAVAIGNAC. Tlemcen, 14 novembre 1844. 2 pp. 1/2 in-folio, adresse au dos, en-tête manuscrit " Sub[divisi]on de Tlem[c]en. Bureaux arabes ", fente à une pliure et petite déchirure sans manque due à l'ouverture. LONGUE LETTRE CONCERNANT LES TRIBUS ARABES AUTOUR DE TLEMCEN. " Le caïd M[ohame]d bel-Ouati des oulads Mallouck est absent de son poste depuis une 12[aine] de jours. Il avait donné pour prétexte à son absence le mariage d'un de ses fils qui est encore avec les fractions dissidentes. Comme depuis son départ on n'a pas de ses nouvelles, & que sa famille n'était pas encore venue le rejoindre depuis sa nomination, on craint qu'il n'ait fait défection... " François-Achille Bazaine (1811-1888) laissa surtout son nom dans l'histoire pour la capitulation de Metz, mais il avait eu auparavant une longue carrière dont la campagne du Mexique, qu'il commanda, fut le moment fort et lui valut le bâton de maréchal. Il fut en poste durant de longues années en Algérie, de 1832 à 1835 puis de 1839 à 1854. Résultat : 70 26 - BUGEAUD (Thomas). - Ensemble de 26 lettres, dont 22 envoyées en qualité de gouverneur général de l'Algérie. Soit : 10 lettres autographes signées et 13 lettres signées " Bugeaud ", " Mal Bugeaud ", "Mal D. d'Isly ", accompagnées de 3 lettres avec apostilles autographes. 1837-1847. Environ 40 pp. de formats divers. TRÈS BELLE CORRESPONDANCE. - LA PAIX ARMÉE AVEC ABD-EL-KADER : " Abd-el-Kader est probablement déjà à Médéah. Il m'a formellement promis d'y être le vingt au plus tard et de tout arranger pour que nous puissions occuper Blida, Colléah et leur territoire sans coup férir, et aussi pour que toutes les tribus du voisinage entretiennent avec nous des rapports de bonne amitié. Si je ne n'avais appris votre nomination je me serais rendu à Alger pour régler tous ces points-là avec l'émir et occuper. J'espère que vous jugerez comme moi qu'il est grandement temps de prendre possession de notre territoire. Je crains que l'état de vos forces rende cela difficile, mais cependant je pense qu'avec la paix, et la sécurité qui en résulte, on peut sans inconvénient supprimer plusieurs postes autour d'Alger pour occuper Blida avec des forces assez respectables pour se défendre dans le cas d'une félonie punique... L'émir avait interdit clandestinement la vente des chevaux ; après avoir réclamé plusieurs fois contre cette infraction au traité, n'ayant reçu que des réponses évasives ou dilatoires, j'ai interdit le commerce du fer, du souffre, de l'acier, du plomb et des pierres à feu. L'émir a réclamé à son tour. je lui ai répondu que c'était en représailles de l'interdiction qu'il avait mise sur les chevaux... " ([au général Valée], Oran, 19 novembre 1837, 3 pp. 1/4 in-folio). Le gouvernement et la Chambre des députés, depuis l'échec de Clauzel devant Constantine, avaient opté pour une occupation en Algérie restreinte au littoral. Le gouverneur général Damrémont avait donc chargé le général Bugeaud de négocier une paix avec Abd-el-Kader : le 30 mai 1837, il conclut avec ce dernier le traité de la Tafna, par lequel la France cédait la province d'Oran, le beylick de Titteri et la province d'Alger à l'exception des grandes villes, tandis que l'émir reconnaissait " la souveraineté de France en Afrique ". La paix fut rompue après l'expédition des Portes de fer, en novembre 1839. - L'ISOLEMENT D'ABD-EL-KADER DANS LE MONDE ISLAMIQUE : " Je viens d'apprendre par un agent que j'ai au Caire que le 23 octobre dernier il y a eu dans cette ville une réunion de plusieurs scherifs de la Mecque, d'ulémas et de docteurs de la loi musulmane, présidée par un marabout très vénéré, natif de Bagdad, appelé Cheikh-el-Kadiri pour examiner la conduite d'Abd-el-Kader d'après les plaintes portées contre lui par les pèlerins qui se rendent à la Mecque... Après de longues discussions et après avoir consulté les textes des ouvrages musulmans, cette assemblée a prononcé une décision appelée en arabe fetseoua, ainsi conçue : '' Que les tribus avaient le droit de se refuser d'obéir à Abd-el-Kader ; qu'il est vrai que dans le commencement sa conduite était celle d'un bon musulman ; mais qu'il s'était ensuite fourvoyé dans une fausse voie ; que, par conséquent, elles pouvaient le forcer à quitter un pays où sa personne était la cause du malheur de tous les musulmans ; qu'il était insensé de faire la guerre aux chrétiens sans l'espoir de les chasser ; que c'était un crime d'aller à la guerre sainte et de tourner le dos à l'ennemi ; et qu'enfin Dieu n'avait pas défendu la paix entre les chrétiens et les musulmans, tant que ces derniers pouvaient exercer librement leur culte''... Une particularité remarquable est que Cheikh-el-Kadiri qui a présidé cette assemblée, a été l'instituteur de Mahdi-el-Din et d'Abd-el-Kader son fils, lors de leur voyage à la Mecque... Cheikh-el-Kadiri passait au Caire pour un partisan dévoué d'Abd-el-Kader... " (au général Bedeau, Alger, 30 novembre 1841). Cette fatwa accentuait l'isolement d'Abd-el-Kader, très contesté au sein des tribus arabes. - LA BATAILLE D'ISLY : " Les principes que vous connaissez ont été appliqués dans cette bataille avec la plus grande exactitude et le succès a été complet. L'avant-veille les off[ici]ers du camp s'étaient réunis pour offrir un immense punch au 2e de Hussards dans un Tivoli improvisé sur les bords de l'oued El-Abbes. J'y fus invité. On me porta un toast qui me fournit l'occasion de parler de la bataille que je prévoyais. Je décrivis l'ordre de marche et de combat, sa puissance, ses résultats certains sur des masses confuses, sans organisation, sans discipline, sans tactique, sans aucun moyen de coordonner leurs mouvements. Cette dernière partie de mon discours enthousiasma mon auditoire. On se jura de se soutenir mutuellement et de combattre avec cette ténacité et cette vigueur dont j'avais parlé. Le lendemain on ne causait dans le camp que de ma harangue qui fut connue de tous les soldats. Cependant pour mieux les pénétrer de mes idées, de mes sentiments et de ma confiance, je réunis en masse toute l'infanterie et je lui parlai. Puis je fis répéter la manoeuvre en simulant le fourrage qui devait tromper l'ennemi sur notre mouvement offensif. Cette préparation a fait que ma petite armée a marché, pensé, combattu comme un seul homme sans la moindre hésitation. ( ) C'est à dire cette marche rapide et non interrompue sur le centre de la cav[aler]ie marocaine l'ont frappée de stupeur. Après quelques tentatives infructueuses elle a cédé et cédé le terrain jusqu'à ce qu'enfin, ma cavalerie ayant chargé dans la direction des camps, elle a été partagée en deux parties qui formaient chacune une vaste confusion. L'une de ces parties s'est ralliée en face du côté ouest du camp et se préparait à charger sur nos cavaliers dispersés dans le camp. Heureusement, je suis arrivé, avec l'infanterie et l'artillerie, très à propos pour arrêter cette charge qui aurait pu nous être funeste. J'ai refoulé cette masse à une lieue, et la voyant en pleine déroute vers la route de Fez où l'on ne trouve de l'eau qu'à 10 lieues, j'ai arrêté la poursuite et ramené les troupes au camp marocain... " (à son ami le comte d'Esclaibes, Alger, 14 septembre 1844). La bataille d'Isly (14 août 1844) fut la plus grande victoire de Bugeaud qui reçut alors le titre de duc d'Isly. Abd-el-Kader, qui avait été repoussé progressivement vers l'Ouest, avait trouvé aide et refuge au Maroc et gagné le sultan à sa cause. La bataille d'Isly, remportée sur les troupes marocaines commandées par le fils du sultan lui-même, mettait un terme, sinon au pouvoir de nuisance, du moins à la menace directe que représentait Abd-el-Kader, qui se rendit un peu plus tard, en 1847. ON JOINT une relation imprimée (incomplète) de l'expédition du général Bugeaud dans la grande Kabylie (mai-juin 1847), parue en plusieurs parties dans le périodique La Sentinelle de l'armée (septembre 1847-février 1848, environ 20 pp. in-4, en feuillets). Résultat :1 600 27 - CANROBERT (François de Certain). - Lettre autographe signée au colonel François-Louis-Alfred Durrieu. [Juin 1849]. 2 pp. in-8. LA MORT DE BUGEAUD. " Si je juge de la douleur que vous fait éprouver la perte de notre bon et glorieux maréchal par celle qui me dévore, vous devez bien souffrir. Quel coup terrible pour la France, l'armée et nous soldats d'Afrique à qui il avait appris à vaincre et à bénir son glorieux nom !!... " François de Certain Canrobert (1809-1895) fit une brillante carrière, et obtint le bâton de maréchal en 1856 après sa participation à la campagne de Crimée. Il resta dix-sept ans en poste en Algérie, de 1835 à 1851, participant à toutes les opérations commandées par Bugeaud. Résultat : 70 28 - CASTELLANE (Victor-Boniface). - Lettre signée au maréchal VALÉE. Bône, 13 janvier 1838. 1 p. in-folio, encre un peu pâlie. " Il me semble impossible de continuer à approvisionner longtemps Constantine de Bône qui en est à 40 lieues. Cela deviendra très onéreux outre que les Arabes tenteront probablement en mai d'interrompre nos convois. Bougie ne défend qu'une mauvaise rade, il coûte 2 millions par an. je pense qu'il vaudrait mieux l'évacuer, porter son matériel à Stora dont la rade est meilleure et qui n'est qu'à 14 heures de Constantine... " Ayant débuté sa carrière durant les dernières campagnes de l'Empire, général en 1822, le comte de Castellane participa aux expéditions d'Espagne et de Belgique avant d'être envoyé en Algérie en 1837 où il prit le commandement des provinces de Bône et de Constantine. Il fut fait maréchal de France en 1852. ON JOINT 2 BEAUX DESSINS à l'encre de l'époque, représentant tous deux le maréchal de Castellane en uniforme (en pied, environ 140 x 110, et à cheval, environ 112 x 130 mm, collés sur le même feuillet). Une note au crayon indique : " Vu par le gal Richepance ". Résultat : 160 29 - CAVAIGNAC (Louis-Eugène). - Lettre autographe signée au maréchal [BUGEAUD]. Orléansville, 26 août 1844. 1 p. in-folio, en-tête lithographié " Province d'Alger, subdivision d'Orléansville ". LA BATAILLE D'ISLY. " Mr le g[énér]al Thierry a bien voulu m'envoyer une copie de votre premier rapport sur la victoire que vous avez remportée le 14 de ce mois sur l'armée maroquaine ; je me suis empressé d'en donner la nouvelle au pays par une salve de 20 coups de canon et une traduction circulaire du rapport a été envoyée pour être lue sur tous les marchés... " Par la bataille d'Isly, le maréchal Bugeaud infligeait une défaite décisive aux cavaliers du sultan du Maroc, derniers alliés d'Abd-el-Kader. Louis-Eugène Cavaignac (1802-1857), alors colonel de zouaves, était en poste en Afrique du Nord depuis 1832. Il fut nommé gouverneur général de l'Algérie en février 1848 et rentra à Paris deux mois plus tard comme député. Ministre de la Guerre, il réprima durement l'insurrection de juin 1848, puis fut nommé chef de l'exécutif. Résultat : 220 30 - CHANGARNIER (Nicolas). - Ensemble de 25 lettres, soit 2 lettres autographes signées et 23 lettres signées. 1841-1848. Environ 30 pp. in-folio. BELLE CORRESPONDANCE concernant notamment l'organisation de diverses opérations militaires en 1843 dans la région d'Alger (Cherchell, Miliana, etc.) : - " ... Le commandant par intérim de Milianah me donne des nouvelles alarmantes sur l'ouest de cette province menacé par Abd-el-Kader qui aurait déjà fait une razia sur les Ataf... Comme il importe de donner protection aux tribus, je vous prie de faire trouver le douze au soir, ou le treize avant midi, à Sidi-Abd-el-Kader sous Milianah, un bataillon de 4 à 500 hommes... On emportera des vivres pour six jours dans le sac. Faites-en porter aussi le plus que vous pourrez par tous les mulets qu'il vous sera possible de réunir, en réservant quelques moyens de transport pour les éclopés. Je vais me porter sur le même point avec 200 chevaux... " (Blida, 9 janvier 1843). - " Oui sans doute il est désirable de refouler Berkani dans l'ouest ; mais si, laissant en arrière les Béni-Menacer impunis, nous pointions dans cette direction, Berkani, au lieu de fuir devant nous, ferait un crochet et resterait au milieu des foyers d'insurrection. Car le mouvement des Beni-Menacer n'est point secondaire ; c'est, au contraire, leur impunité, ce sont les petits combats livrés contre nos colonnes partielles, combats présentés par eux comme des victoires, qui ont déterminé le soulèvement des tribus à l'ouest de Cherchell... " (Miliana, 23 mars 1843). Nicolas Changarnier (1793-1877) participa à la conquête de l'Algérie où il resta dix-huit ans et fut nommé gouverneur général. Il participa à la fin de sa vie à la guerre franco-allemande dans l'armée de Metz. Royaliste dans l'âme, il joua un rôle politique comme député (élu en 1848 et 1871) et vota contre l'instauration de la Troisième République en 1875. Résultat : 350 31 - CLAUZEL (Bertrand). - Ensemble de 2 lettres signées. 1835-1836. 3 pp. 1/3 in-folio, une adresse au dos, petite déchirure due à l'ouverture à l'une des deux lettres, en-têtes imprimés "Gouvernement des possessions françaises dans le nord de l'Afrique ". - L'EXPÉDITION DE MASCARA : " La vérité est que nos affaires vont ici à merveille ; j'ai traversé la forêt Mouley-Ismaïl et toute la plaine sans aucun obstacle. L'ennemi, faute d'être assez fort ou assez hardi, n'a montré qu'une centaine de coureurs qui se sont bornés à tirer hors de portée quelques coups de fusil. Je n'ai eu ni tués ni blessés. Engagez les Garrabas à se joindre à moi de suite, en leur fesant comprendre que je ne puis leur savoir gré de cette soumission qu'autant qu'elle précédera mon entrée à Mascara... " (au colonel Barthélemy, commandant à Oran, " du camp du Sig ", 30 novembre 1835). - LE TRAFIC D'ARMES AVEC LES ARABES : " M. l'intendant civil m'informe... que les sieurs Joly et Troton, demeurant à Alger, lui ont été signalés par la police comme se livrant au commerce de la poudre et des cartouches avec les Arabes. Les fréquents voyages de ces deux individus dans la plaine ont attiré l'attention de l'autorité et il paraît peu probable que le but de ces excursions soient des spéculations agricoles. Les S[ieu]rs Joly et Troton sont sans moyens d'existence avoués : le premier a fait faillite il y a peu de tems, et le second a cessé tout à coup un commerce de quincaillerie auquel il se livrait. Je vous invite à donner des ordres pour que ces deux individus soient surveillés de près... " (au lieutenant-colonel Marey-Monge, Alger, 12 septembre 1836). Bertrand Clauzel (1772-1842) fit une première carrière militaire sous la Révolution et l'Empire, nommé général en 1798, puis, après la parenthèse de la Restauration, se distingua encore en Algérie: une première fois à la tête de l'armée d'Afrique en 1830-1831 ( il obtint alors le bâton de maréchal ) et une seconde fois comme gouverneur général de l'Algérie de 1835 à 1837. Son échec devant Constantine et le changement de politique coloniale de l'Assemblée le firent alors rappeler en France. Résultat : 500 32 - CONQUÊTE DE L'ALGÉRIE. - Ensemble d'environ 50 pièces manuscrites et quelques-unes imprimées. XIXème siècle. Cet ensemble comprend essentiellement des lettres et documents (rapports, notes, pétitions, etc.) datant des trente premières années de la présence française en Algérie, dont : - Paul-Marie RAPATEL, général, 27 minutes de lettres dont beaucoup au maréchal Maison, ministre de la Guerre, et au maréchal Clauzel, gouverneur général de l'Algérie (1836). - A. DOGIER, lettres au général Rapatel (1836). - L'AMIN DES BENI MZAB, rapport sur LES MOUVEMENTS D'ABD-EL-KADER (1836). - DAGARD, capitaine, 9 lettres au général Rapatel (1836-1837). - Claude-Marius VAÏSSE, administrateur, lettre au maréchal Valée (1838). - Pétition signée par des ouvriers européens désirant aller exercer leur métier au service d'Abd-el-Kader (1838). - Recensement des hauts faits du 48e régiment de ligne depuis 1837 (1840). - Charles-Nicolas FABVIER, général, congé accordé pour raisons de santé à un militaire à l'hôpital militaire d'Oran (1842). - Notice historique sur les Français à Batna (vers 1844). - Charles-Alphonse LEVERT, préfet d'Alger, lettre concernant la préparation du voyage de Napoléon III en Algérie (1860). - Quelques documents imprimés : deux mandements de l'évêque du Mans ordonnant l'un des "prières pour le succès des armes du roi en Afrique " (24 mai 1830) et l'autre " qu'il soit chanté un Te Deum, en actions de grâces de la prise d'Alger " (17 juillet 1830). - Numéro 76 du périodique La Sentinelle (24 décembre 1836) comprenant un article relatant l'échec de Clauzel devant Constantine. - Prospectus de la succursale de la maison Dubos frères, librairie et papeterie rue Bab-Azoun à Alger (vers 1844). - Lettre circulaire du ministre de la Guerre, Alexandre-Pierre Moline de Saint-Yon, adressée au gouverneur général de l'Algérie pour les chefs de corps, interdisant les tortures de la " crapaudine " et de la " barre " (1846). Résultat : N.V 33 - CONQUÊTE DE L'ALGÉRIE. - " Correspondance confidentielle de Mr GENTY DE BUSSY, Intendant civil de la Régence d'Alger, avec Divers. 1832-1836 ". Manuscrit très soigneusement calligraphié, 284 pp., dans une reliure in-4, demi-maroquin rouge à coins (Koehler). Lettres du plus grand intérêt portant principalement sur la période de 1832 à 1834 durant laquelle Pierre Genty de Bussy (1793-1867) fut intendant civil de la Régence d'Alger (jusqu'à la p. 242), les deux années suivantes concernant néanmoins encore l'Algérie. L'auteur poursuivit ensuite sa carrière administrative et fut élu député du Morbihan en 1844. Il publia en 1835 : De l'Établissement des Français dans la Régence d'Alger. Résultat : 380 34 - CORRESPONDANTS ARABES. - Ensemble de 10 lettres et documents en langue arabe avec traduction française. XIXème siècle. Cette intéressante réunion comprend des lettres des personnes suivantes : le hakem de Blida au colonel Marey-Monge du bureau des Affaires arabes (1836). - Le cheik Aouïoua au général Rapatel (1836), avec brouillon de la réponse de ce dernier. - El Hadj Seghir au général Rapatel (vers 1837), avec brouillon de la réponse de ce dernier. - Le bey de Mostaganem Ibrahim au général Rapatel (s.d.). - Lettre d'une femme par laquelle elle porte plainte contre le caïd, le calife et le cadi de la tribu des Béni Moussa (1838). - 4 lettres de notables algériens adressées au capitaine Pellé du bureau des Affaires arabes (1843). - Lettre collective de plusieurs aghas et caïds au maréchal Bugeaud pour le féliciter du mariage de sa fille (1846, copie). ON JOINT une copie en langue arabe (avec traduction française) du traité passé entre le général Trezel et des tribus alliées en juin 1835, avec la lettre d'accompagnement du général Joseph-Gaston d'Arlanges, commandant la division d'Oran. Avec également quelques lettres de la même époque, en langue arabe sans traduction française. Résultat : 350 35 - DESSINS. - Ensemble de 19 dessins à la plume et au crayon, provenant des papiers du général Richepance. [Vers 1840-1850]. - 12 paysages du sud algérien, principalement entre Ouargla et Laghouat : 6 dessins à l'encre et 6 dessins au crayon (80 x 160 mm en moyenne). - 4 scènes de genre représentant des Arabes : 4 dessins au crayon (100 x 160 mm en moyenne). - 3 scènes diverses : 2 dessins au crayon représentant des félins (environ 150 x 250 mm), un petit croquis sur calque montrant des cavaliers (75 x 120 mm). Résultat : 230 36 - DROUET D'ERLON (Jean-Baptiste). - Lettre signée au général Paul-Marie Rapatel, commandant la division d'Alger. Alger, 4 août 1835. 1 p. in-folio, en-tête imprimé "Gouvernement des possessions françaises dans le nord de l'Afrique ". " Le ministre de la Guerre m'ayant envoyé l'ordonnance royale qui nomme Mr le maréchal CLAUZEL pour me remplacer dans le gouvernement des possessions françaises dans le nord de l'Afrique, j'ai besoin d'avoir quelques jours de libre pour mettre mes affaires en ordre avant de quitter la colonie. Je vous remets le commandement, à partir du 5 courant, jusqu'à l'arrivée de mon successeur... " Jean-Baptiste Drouet d'Erlon (1765-1844) acquit le grade de général dès 1799 et servit dans la plupart des campagnes de l'Empire. Il fut gouverneur général de l'Algérie pendant un an, en 1834-1835 et reçut le bâton de maréchal en 1843. Résultat : 100 37 - ESCLAVES CHRÉTIENS EN AFRIQUE DU NORD. - Ensemble de 6 pièces manuscrites. 1729-1772 et s.d. Environ 12 pp. in-folio et in-4. TRÈS BEL ENSEMBLE CONCERNANT LA " RÉDEMPTION " ( RACHAT ) DES CAPTIFS CHRÉTIENS. - Lettre diplomatique relatant la signature du traité de paix du 9 juin 1729 entre la France et la Régence de Tripoli. Elle évoque notamment le rôle du diplomate et explorateur Jean-Pierre Pignon, alors consul de France à Tripoli, et le sort des esclaves français : " Le Sr Broche m'assure que de nos esclaves françois dispersés il n'y en a qu'un envoyé à Constantinople, qui peut-être sera difficile à retrouver, les autres n'étant pas plus loing que Tunis... " (copie non signée, Tripoli, 9-10 juin 1729, 7 pp. in-folio). - Correspondance de 4 lettres échangées entre les Pères Le Roy et La Pie à Alger et la maison de commerce Roux à Marseille, concernant des rachats d'esclaves à Alger (Alger et Marseille, 22 décembre 1767-12 mars 1772, environ 4 pp. in-4, quelques travaux de vers affectant très légèrement le texte) : " Nous vous remettons cy-joint une lettre de Mr Dewulf de Gand pour vous ; vous verrez qu'il y est question de deux esclaves, l'un nommé Claude Describe & l'autre Deveunes ; nous vous prions de nous dire par une prompte réponse... quel est le lieu de la naissance de ces deux esclaves, ce qu'il en coûteroit pour leur rachat jusques à les faire embarquer sur un vaisseau françois, par quel moyen vous aimeriez mieux recevoir l'argent nécessaire... " (Marseille, 6 janvier 1772). ( ) On joint la lettre d'un capitaine français à la maison de commerce marseillaise Roux (Alger, 20 mars 1741, 2 pp. in-4), dans laquelle il évoque l'épidémie de peste qui sévit alors à Alger. - Lettre non signée évoquant longuement les moyens pratiques d'effectuer des rachats d'esclaves à Alger : " Pour les rachats que Mrs de Lisbonne sont dans l'intention de faire faire à Alger, je crois qu'ils pourroient s'adresser au Révérend Père Pierre Arostegui administrateur de l'hôpital général du roy d'Espagne en ladite ville d'Alger, qui ne seroit point suspect dans toutes les démarches qu'il pourroit faire, n'y étant établi que pour le soulagement des pauvres esclaves... Il seroit bon d'empêcher encore autant qu'il seroit possible que les esclaves ne fussent point informés que l'on travaille à leur procurer la liberté. Il faut avoir été sur le païs pour comprendre combien pareils avis nuisent à leur liberté, rendant leurs rachats plus chers et plus difficiles. La monoye qui conviendroit le mieux pour ces rachats seroit le sequin barabesq qui est la monoye du païs mais comme il seroit difficile, mesme impossible d'en trouver, on pourroit faire tous ces fonds en monoye de Portugal dont la simple passe pour neuf piastres et les autres à proportion... " (s.d., 1 p. 1/2 in-4). Résultat : 380 38 - EXPLORATEURS. - Ensemble d'environ 25 lettres et pièces. XIXème-XXème siècles. Henri DUVEYRIER (1883). - Fernand FOUREAU (1900-1902). - Louis GENTIL, 22 lettres (1898-1924). - Alphonse GOUJON (1879). - Sextius MICHEL, poète français et provençal, lettre concernant l'érection d'une statue de l'explorateur Paul SOLEILLET (1888). LA MISSION FOUREAU-LAMY : " Vous connaissez mes nombreuses tentatives antérieures dans la partie nord du Sahara, bien souvent j'ai été tenté de jeter le manche après la cognée et de reculer devant la difficulté de réaliser mon programme ; pourtant, soutenu par la foi que j'avais en la réussite si je pouvais m'organiser à souhait, j'ai continué mes recherches et mes efforts, et d'heureuses circonstances sont venues qui m'ont mis dans les mains les instruments dont j'avais besoin ;... admirablement secondée par mon regretté collaborateur Lamy, par tous les officiers dont les services et la conduite restent au dessus de tout étage, la mission saharienne a pu remplir son programme en entier et promener nos couleurs de la Méditerranée à l'Atlantique par le Tchad et le Congo. Tout est payé quand on réuisst, et ce résultat est d'autant plus doux à mon coeur qu'il a servi pacifiquement les intérêts de la science, de l'humanité, de la France et de l'Algérie... " (Fernand Foureau au président de la société de Géographie d'Oran, Paris, 1er novembre 1900). ON JOINT des lettres d'explorateurs ayant parcouru d'autres contrées : Henri BARTH (1860), René de SEGONZAC (1902), Élisée Camille Ernest TRIVIER (1890), Georges Joseph TOUTÉE (1911) et Édouard VIARD (1914). Résultat : 730 39 - FERDINAND D'ARAGON LE CATHOLIQUE. - Lettre signée " yo el rey " au lieutenant général de Majorque, Miguel de Gurrea. Madrid, 30 avril 1514. 1 p. in-folio en espagnol, adresse au dos, papier finement doublé, traduction jointe. L'ENVOI À MAJORQUE DES OTAGES BERBÈRES DE BOUGIE. Ferdinand d'Aragon dit qu'il n'a pas perdu l'espoir de reprendre pied à Bougie, au moyen de négociations où les otages seraient une monnaie d'échange à utiliser discrètement. Il souhaite donc éloigner d'Espagne ces otages en les envoyant, de Daroca et Valence où ils étaient gardés, à Majorque: " Encargamos y ma[n]damos vos por e[n]de q[ue] los ponhays en algu[n]as casas d'ella ciudat q[ue] vos p[ar]ecera, donde pueda[an] estar apose[n]tados... mireys mucho por ellos... y sean acatados y honorados... " Traduction : " Nous vous chargeons et vous demandons par conséquent de les placer dans quelques maisons de la cité qui vous conviendra... vous aurez soin d'eux... et qu'ils soient respectés et honorés... ". LA LUTTE CONTRE LES CORSAIRES BARBEROUSSE : Ferdinand d'Aragon, alors roi de Castille, d'Aragon, de Sicile et de Naples, poursuivait son effort de lutte contre la piraterie barbaresque, à travers l'implantation espagnole sur la côte berbère : ses troupes avaient pris Melila en 1497, Mers-el-Kébir en 1505, Oran en 1509 et Bougie en 1510. Les ports espagnols d'Afrique du Nord subissaient alors de plein fouet la pression militaire des célèbres frères Barberousse, redoutables corsaires qui, dans la même année 1514, s'emparèrent de Djidjelli, Cherchell, Alger, Ténès, Tlemcen, et tentèrent une seconde fois de reprendre Bougie à l'appel du roi berbère de la ville. TRÈS RARE LETTRE de ce souverain dont le mariage avec Isabelle de Castille scella l'unité espagnole. Sur le plan religieux il introduisit l'Inquisition (1479) et expulsa les juifs (1492). Résultat : 2 500 ( 16.398,FRF ) 40 - JAMMES (Francis). - Manuscrit en partie autographe signé et édition originale de son ouvrage biographique : Lavigerie. 2 volumes en maroquin rouge sous étuis. IMPORTANTE BIOGRAPHIE DU CARDINAL LAVIGERIE (1825-1892), archevêque d'Alger à partir de 1867 puis chef de l'Église d'Afrique, qui engagea un effort important d'évangélisation en Afrique du Nord et en Afrique, fondant notamment la société des Pères blancs (1868), et s'illustra dans la lutte contre l'esclavagisme. - I. LE MANUSCRIT EN GRANDE PARTIE AUTOGRAPHE, SIGNÉ EN SIX ENDROITS. Environ 130 pp. in-folio dont environ 100 de la main de Francis Jammes et 30 écrites sous sa dictée par sa fille Bernadette. Nombreuses ratures et corrections autographes, aussi bien sur les pages autographes que sur celles dictées. Le tout relié en un volume in-folio, maroquin rouge, dos lisse, plats ornés d'un listel vertical de veau crème entre deux filets dorés coupant un filet doré horizontal, encadrement intérieur de maroquin rouge où se poursuivent le listel et les filets des plats, étui. Sur la première page de titre, Jammes a précisé : " Hasparren. Basses-Pyrénées. Livre sur le cardinal Lavigerie commencé le 7 juillet 1926 ", et a rappelé le lieu sur les pages de titre des deux autres parties du texte. Une note manuscrite signée " Ginette Francis Jammes " et datée du 25 décembre 1942 à Hasparren, certifie l'authenticité de l'écriture du poète et de sa fille. Comparé à l'édition originale, le texte comprend de très nombreuses variantes (dans sa structure et dans le détail) dont plusieurs passages supprimés. En frontispice a été relié un portrait gravé du cardinal par Jasinski d'après Bonnat. - II. L'ÉDITION ORIGINALE. Lavigerie. Paris, E. Flammarion, 1927, in-8 carré, (2)-201-(2) pp., maroquin rouge, dos lisse, tête dorée sur témoins, étui. Un des cinquante exemplaires de tête sur Hollande. Portrait-frontispice à l'eau-forte tiré sur Japon. On a relié en tête de cet exemplaire un manuscrit autographe de Francis Jammes (9 pp. in-folio avec ratures et corrections), intitulé " Cambo " et correspondant au chapitre XVIII de Lavigerie. Il présente un état primitif du texte imprimé avec diverses variantes. Résultat : 4 700 ( 30.829,FRF ) 41 - JEANNE DE PORTUGAL. - Lettre signée " la princesa ", adressée comme régente d'Espagne au duc d'Arcos. Valladolid, 1er janvier 1556. 2 pp. in-folio, adresse au dos, traduction jointe. LA DÉFENSE DES PLACES FORTES ESPAGNOLES SUR LES CÔTES BARBARESQUES. Jeanne de Portugal (1537-1573) était la fille de Charles Quint et fut régente du royaume d'Espagne de 1554 à 1558. Elle avait épousé le prince Jean de Portugal (mort en 1554) et eu de lui un fils, le futur roi Sébastien de Portugal. La régente expose la nécessité d'une grande expédition de l'ensemble de ses États contre les Turcs afin de renforcer la présence espagnole en Afrique du Nord et donc de réduire les risques de piraterie encourus par les côtes des royaumes espagnols : " Duque primo ya saveis como les Turcos y moros..., trayendo por caudillo al rey de Argel, binieron con gruesa armada de mar y tierra sobre Bugia y tomaron muchos despojos y la moneda y artilleria, municiones y otras cosas que se avian ymbiado alli para la paga y defensa de aquella plaça y para llevar a la Goleta ; y asi mismo saveis como tengo aviso que no contentos con esto tratan de benir sobre Oran... " Traduction : " Duc mon cousin, vous savez bien comment les Turcs et les Maures..., ayant pour chef le roi d'Alger [Salah Raïs, un des anciens compagnons des frères Barberousse], vinrent avec une grosse armée de mer et de terre sur Bougie [1555] et prirent beaucoup de butin et la monnaie et l'artillerie, les munitions et autres choses qui avaient été envoyés là pour la paie et la défense et de cette place et pour l'apporter à La Goulette [près de Tunis] ; et ainsi même vous savez comment j'ai été avertie que non satisfaits de cela, ils essayent de venir sur Oran [qui allait effectivement subir cette année-là les assauts du renégat Hassan Corso]...". RARE. Résultat : 2 000 42 - JUIFS SÉPHARADES. - ACTE DE HORM délivré à un Israélite par un saïd marocain. [Probablement XIXème siècle]. 1 p. in-12 en arabe avec inscription marginale en hébreu, quelques mouillures, restauration marginale discrète. PRÉCIEUX DOCUMENT SUR LA DURE CONDITION DES SÉPHARADES DE LA HAUTE-MOULOUYA, dans le Moyen Atlas, au Maroc. Protection (horm) accordée à un israélite de la Haute Moulouya par un marabout de la famille des Ziyania de Qenadsa (près de l'actuelle Colomb-Béchar en Algérie) : " Sachez que nous sommes la caution d'El Hazan Brahim... Nous l'avons accepté ; il est notre juif. Que Dieu se détourne de quiconque lui fera du mal... " La mention en hébreu, probablement ajoutée par le destinataire de l'acte résume son contenu. Cette région, insoumise à l'autorité du sultan du Maroc, est morcellée en territoires contrôlés par les tribus et les clans et a donc vu se développer des systèmes de protections pour les étrangers et les juifs, dont celui du " horm ", que le Père de Foucauld a décrit dans sa Reconnaissance au Maroc. Il s'agit d'une protection permanente accordée à une personne, s'étendant à sa famille et ses biens, en échange d'une soumission de type féodal. La famille des Ziyania, à laquelle appartient le saïd auteur de cet acte, contrôle une confrérie religieuse fondée par Sidi Mahmed ben Abi Ziyan (dont Isabelle Eberhardt a décrit un des monastères), qui s'est spécialisée dans la protection des voyageurs. Une branche de cette confrérie s'est fixée très tôt en Haute Moulouya où elle a acquis une immense puissance. ON JOINT la plaquette imprimée concernant ce document (Oran, 1914, donnant une traduction intégrale du document et une reproduction). Résultat : 1 700 43 - LAMORICIÈRE (Christophe-Louis-Léon Juchault de). - Ensemble de 2 lettres, l'une autographe signée et l'autre signée. Maelma [près d'Alger], 1836 et Oran, 1844. 2 pp. 1/2 in-folio. - L'ARRESTATION DE DEUX ESPIONS PRÉSUMÉS : " J'ai l'honneur de vous rendre compte que hier soir à nuit close deux hommes venant par le chemin de Coléa se sont présentés au camp. Ils avaient un âne & un mulet chargés d'amandes et disaient venir de Cherchel. Craignant les Hadjoutes, ils s'étaient décidés à voyager de nuit. Je leur ai fait observer que les gens de Coléa étant venus dans la matinée, ils auraient dû se réunir à eux pour voyager en sûreté. De plus, comme le commerce de Cherchel avec Alger se fait par mer plutôt que sur terre et que les amandes viennent habituellement de Milliana plutôt que de Cherchel, je soupçonne les susdits d'être des espions de Sidi-Embarak... C'est ce qui me décide à vous les adresser sous l'escorte de 2 spahis, afin que vous les fassiez interroger et confronter avec les gens de Cherchel qui se trouvent à Alger... " (L.A.S. à un général, Maelma, 28 novembre 1836). - LES FONDS SECRETS DES BUREAUX ARABES : " L'arrêté ministériel du 1er février relatif à l'organisation des Bureaux arabes recevant dès à présent son exécution et les allocations fixées par lui étant régulièrement ( ) ordonnancées depuis le 1er mars au profit des officiers et employés divers de ces bureaux, toutes les dépenses ayant un caractère de permanence et avaient été jusqu'ici supportées par les fonds secrets ne devront plus figurer à l'avenir sur les comptes mensuels... " (L.S. au général de Bourjolly, commandant la subdivision à Tlemcen, Oran, 9 avril 1844). Christophe-Louis-Léon Juchault de Lamoricière (1806-1865) fut, en tant qu'officier français (nommé général en 1840), un des principaux acteurs de la conquête de l'Algérie. Envoyé en Afrique dès l'expédition d'Alger en 1830, il devint rapidement colonel des Zouaves et joua un rôle essentiel au sein des Bureaux arabes. Il participa à la plupart des campagnes en Algérie de 1830 à 1849. Sa carrière prit ensuite un tour plus politique : il se fit élire député, s'opposa au changement de régime en 1851, et prit en 1860 la tête des troupes françaises à Rome. Résultat : 180 44 - MILITAIRES. - Collection d'environ 400 lettres et pièces, la plupart signées, de personnalités militaires françaises. XIXème siècle. EXCEPTIONNELLE RÉUNION AYANT TRAIT AUX AFFAIRES MILITAIRES FRANÇAISES EN ALGÉRIE, depuis la conquête jusque sous le Second Empire, offrant un aperçu particulièrement vivant des actions engagées contre les " rebelles " arabes, notamment dans la lutte contre Abd-el-Kader. Cet ensemble est composé de lettres au contenu souvent très intéressant, écrites par des hommes dont la célébrité était déjà acquise ou qui travaillaient au plus haut niveau en Algérie, comme Clauzel, Drouet d'Erlon ou Hautpoul, et par d'autres dont la carrière n'avait pas encore atteint son apogée mais qui servaient alors en Algérie, comme Baraguey d'Hilliers, Bazaine, Bourbaki, Canrobert, Chanzy, Cousin-Montauban, Du Barail, Pélissier, Saint-Arnaud, Trochu, Valée ou Vaillant. La collection comprend essentiellement : Louis-Alexandre-Désiré ABDELAL, futur général alors capitaine au 1er régiment de Spahis et chef du bureau arabe d'Aumale (1845). - Armand-Octave d'ALLONVILLE, futur général alors capitaine puis lieutenant-colonel commandant le 1er régiment de Spahis (1839, 1845). - J. A. ANTONINI, médecin-chef de l'armée d'Afrique (1836). - Louis-Nicolas APPERT, intendant en chef de l'armée d'Afrique (1842). - François-Aimé-Frédéric Loyré d'ARBOUVILLE, général (1846-1848). Joseph-Gaston d'ARLANGES, général commandant la division d'Oran (1835). - Aimé-Prosper-Édouard Buisson d'ARMANDY, alors chef d'escadron, futur général (1835, un extrait du Nouveau conservateur joint dans lequel est publiée une lettre du baron d'Armandy sur Alger). - Guillaume-Paul d'AUVRAY, colonel commandant la province d'Oran puis chef d'état-major général de l'armée d'Afrique (1837-1840). - Adrien-Aimé-Fleury de BAR, général commandant la division d'Alger, 11 lettres et pièces (1844-1847). - Achille BARAGUEY D'HILLIERS, futur maréchal alors colonel, 27 lettres et pièces (1840-1841), dont une apostillée par le général Lyautey. - Henri-Jules BATAILLE, futur général alors colonel (1855). - Jean-Baptiste-Lucien BAUDENS, chirurgien en chef qui donna son nom au principal hôpital militaire d'Oran (1854). - Charles BAUDIN, futur amiral alors préfet maritime de Toulon (1842). - François-Achille BAZAINE, futur maréchal alors capitaine (1840-1843). - Charles-Napoléon de BEAUFORT D'HAUTPOUL, futur général, alors chef d'escadron aide de camp du duc d'Aumale puis lieutenant-colonel chef d'état-major de la division d'Oran (1845-1849). - Alexandre BEAUPRETRE, futur colonel alors chef de bataillon (1856), avec une copie manuscrite au XXème siècle d'un rapport de 1865 sur le massacre de sa troupe. - Joseph BEAUQUET, alors chef d'escadron sous-chef puis chef d'état-major général de l'armée d'Afrique (1842-1843). - Marie-Alphonse BEDEAU, lieutenant-colonel puis général et gouverneur général de l'Algérie par intérim, 11 lettres et pièces (1840-1847). - Simon BERNARD, général et ministre de la Guerre (1836-1837, plaquette biographique jointe). - Joseph-Nicolas BERNELLE, général (1838). - Auguste de BERTHOIS, général (1841). - Jean-Amable-Vincent BERTRAND, général (1850). - Estève-Laurent BOISSONNET, futur général alors capitaine (1846). - Louis Désiré Côme Jean-Baptiste BOUDVILLE, futur colonel alors lieutenant-colonel (1850). - Charles Denis Sauter BOURBAKI, futur général alors lieutenant-colonel puis colonel (1850-1853). - Jacques Martin de BOURGON, général (1845). - Jean-Alexandre LE PAYS DE BOURJOLY, général (1843-1849). - Pierre-Paul BOYER, général alors 1er aide-de-camp du duc de Nemours (1842). - Henri-Augustin BRINCOURT, futur général alors chef de bataillon (1856). - Louis BRO, général (1836-1837). - Amédée-Hippolyte de BROSSARD, général (1836-1837). - Jean-André-Louis BRUNET, futur général alors lieutenant-colonel (1842). - François de Certain CANROBERT, futur maréchal alors capitaine (1844-1846). - Victor-Joseph de Riquet de CARAMAN, général (1837). - Jean-Luc CARBUCCIA, futur général alors colonel (1843-1846). - Joseph-Charles-Anthelme CASSAIGNOLLES, général (1853). - Pierre-Louis CASTANIER, général (1852). - Henri-Pierre-Jean CASTELNAU, général (s.d.). - Joseph-Louis-Albert CAZE, général (1901). - Alfred-Jean-Édouard de CHABANNE DE LA PALICE, futur général alors lieutenant-colonel (1833). - François-Henri-Ernest de CHABAUD-LATOUR, général (1843-1857). - Christophe André Jean CHABROL, ministre de la Marine (1828). - Isidore-Jean-François CHADEYSSON, futur général alors chef de bataillon (1838). - François CHAMPION, colonel (1840). - Louis-Léon de CRENY, général (1847-1851). - Antoine Alfred Eugène CHANZY, futur général et gouverneur général de l'Algérie (1850). - Viala CHARON, général et gouverneur général de l'Algérie (1835-1852). - Justin-Napoléon-Samuel-Prosper de CHASSELOUP-LAUBAT, plusieurs fois ministre, ici de l'Algérie et des Colonies (1859). - Ernest-Octave Courtot de CISSEY, général (1847-1857). - Bertrand CLAUZEL, maréchal (1831-1836). - Édouard-Isaïe COLLINEAU, général (1856). - Michel COMBE, colonel tué devant Constantine en 1837 (1836, plaquette jointe sur le siège de Constantine et la mort du colonel). - Xavier COMMAN, général, 12 lettres (1842-1845). - Joseph-Louis CORBIN, général (1837-1840). - Louis-Armand-Achille de COURSON, futur général alors capitaine (1841-1846). - Charles-Guillaume-Antoine COUSIN-MONTAUBAN, général, futur ministre de la Guerre (1844-1856). - Pierre-Étienne CUNY, général (1851). - Auguste-Philippe-Henri de DAMPIERRE, général (1839, plaquette biographique jointe). - Jean-Baptiste DANLION, général (1832). - Charles-Marie Denys de DAMREMONT, général tué devant Constantine en 1837 (1837). - Pierre-Abel DARGENT, futur général alors capitaine (1848). - H. DELMOTTE, colonel (1841-1842). - Raymond-Joseph DELORT, général (1830). - Louis-Alexis DESMICHELS, général (1834). - Amédée-Louis DESPANS-CUBIERES, ancien ministre de la Guerre (1844). - François-Alexandre DESPREZ, général (1830). - Jean-Baptiste DROUET D'ERLON, futur maréchal alors général et gouverneur général de l'Algérie (1834-1836). - François DU BARAIL, futur général (s.d., partielle). - Auguste-Alexandre DUCROT, général (s.d.). - Esprit-Charles ESPINASSE, futur général et ministre de l'Intérieur, alors sous-lieutenant (1836). - Phocion EYNARD, futur général (1849). - Jean-François FAIVRE, futur général alors colonel (1849). - Thomas GACHOT, futur général alors colonel (1845). - André-Joseph GASTU, futur général alors capitaine (1835-1836). - Jean-François GENTIL, général (1841-1847). - Pierre-Antoine-Léon GIROT, futur colonel alors lieutenant-colonel, 15 lettres et pièces (1834-1838). - Alphonse-Henri d'HAUTPOUL, général et gouverneur général de l'Algérie (1850). - Charles d'HOUDETOT, général (1840). - Paul-Victor JAMIN, futur général, alors colonel aide de camp du duc d'Aumale, 11 lettres et pièces (1840-1846, plaquette jointe sur la prise de la smala à laquelle participa le lieutenant-colonel Jamin). - Louis-René-Paul de LADMIRAULT, général (1841-1852). - Christophe-Louis-Léon Juchault de LAMORICIERE (1836-1848). - Charles-Émile-Pierre-Joseph de LAPLACE, général (1846). - Aristide-Isidore-Jean de LA RUE, général, lettre confidentielle concernant les intentions du duc d'Aumale (1845). - Charles-Magdelaine LEBLOND, colonel tué à Bordj-el-Karoub (1841). - Edmond LEBOEUF, futur maréchal alors capitaine (1839). - Thomas-René LECHESNE, général (1844). - Henri-Louis-Nicolas LEFEBVRE, futur général alors capitaine (1843). - Frédéric LEGRAND, général (1868). - Hilaire-Étienne LELIEVRE, capitaine qui se distingua dans la défense de Mazagran (1844). - Philippe-Alexandre-Antoine Leroy, dit LEROY-DUVERGER, futur général alors colonel (1833-1836). - Marc-Georges-Nicolas LETANG, général (1836-1846). - Polycarpe-Anne-Nicolas LEVASSEUR, général, 19 lettres et pièces (1846-1848). - Charles-Philippe-Édouard de LINIERS, général (1856-1860). - Charles-Ferdinand Latrille de LORENCEZ, futur général alors chef de bataillon (1848). - Joseph Cappone, dit MARENGO, colonel (1839-1842, plaquette biographique jointe). - Guillaume-Stanislas MAREY-MONGE, colonel puis général (1832-1852, une longue note manuscrite sur Alger jointe). - Pierre-Maurice MENNE, futur général alors colonel (1839). - Narcisse MENONVILLE, chef de bataillon (1836). - Hilarion-Adrien-Frédéric MERLE, futur général alors chef de bataillon (1857). - Louis-Cyprien MOULLE, futur capitaine (1846). - François de NEGRIER, général (1838-1842). - Christophe O'KEIFFE, colonel (1846). - Auguste-André O'MALLEY, futur général alors capitaine (1844). - Charles Jean-Baptiste PARCHAPPE, général (1840). - Aimable Jean-Jacques PELISSIER, maréchal (1845-1857). - Anne-Joseph Théodore PEYSSARD, général (1852). - Gustave-Henri de PLACE, futur général alors capitaine (1849-1850). - Jean-Baptiste-Xavier PONSARD, futur général alors chef de bataillon (1857). - Joseph-Auguste-Jean POURCET, futur général alors capitaine (1843-1847). - Paul-Marie RAPATEL, général (1835-1837). - Henri REMUSAT, interprète militaire (1846). - Pierre-Hippolyte-Publius RENAULT, général et gouverneur général de l'Algérie par intérim (1857-1858). - Adolphe-Antoine de RICHEPANCE, futur général alors colonel du 1er régiment de Chasseurs d'Afrique (1846-1856). - Jean-Louis ROBERT, futur colonel alors capitaine aide de camp du général Sillègue à Sétif (1847), sur l'assassinat du caïd de Sétif. - Louis de ROSTOLAN, général (1839). - Théodore de Guenlluy de RUMIGNY, général (1842). - Achille-Armand-Jacques Le Roy de SAINT-ARNAUD, futur maréchal alors colonel (1842). - Charles-Marie de SALLES, futur général alors aide-de-camp du maréchal Valée (1839-1840). - Jean-Paul-Adam SCHRAMM, général (1834-1841). - Edmond-Hippolyte-Pierre SOL, futur général alors colonel (1852). - François René SPITZER, chef de bataillon puis lieutenant-colonel et colonel, 10 lettres et pièces (1844-1856). - Jean-Gaudens-Bernard TATAREAU, futur général alors aide-de-camp du général Boyer puis lieutenant-colonel (1834-1841). - Joseph-Victor THOMAS, futur général alors colonel (1852). - Camille-Alphonse TREZEL, futur ministre de la Guerre alors général (1834-1837). - Louis Jules TROCHU, futur général et homme politique alors chef de bataillon (1846-1847). - Jean-Baptiste-Philibert VAILLANT, futur maréchal et ministre de la Guerre alors général (1851-1857). - Sylvain-Charles VALEE, maréchal et gouverneur général de l'Algérie (1838-1840, plaquette biographique jointe). - Pierre Marie VERDUN, intendant militaire de l'Algérie (1840). - Rose Marie Ramon ZARAGOZA, officier d'état-major (1835-1837). Résultat : N.V 45 - MONOD (Théodore). - Ensemble de 3 lettres à la Société de géographie d'Oran, soit : une lettre autographe signée, une carte autographe signée et une lettre signée. 1930-1947. 3 pp. 1/2 de formats divers. Deux lettres à en-tête du muséum d'Histoire naturelle concernant les travaux de Louis Voinot sur le Sahara, et une lettre à en-tête de l'Institut français d'Afrique noire (dont il était directeur) concernant la parution d'un de ses articles dans le bulletin de la société de Géographie d'Oran. Résultat : N.V 46 - ORLÉANS (Louis-Charles-Philippe-Raphaël d'). - Pièce signée avec 2 lignes autographes contresignée le 18 octobre 1837 à Constantine par le capitaine du second bataillon du 2ème régiment d'Infanterie légère. [Constantine, octobre 1837]. 1 p. grand in-folio oblong. PIÈCE SIGNÉE PEU APRÈS LE SECOND SIÈGE DE CONSTANTINE. " Mémoire de proposition pour l'emploi de capitaine " en faveur du lieutenant Digonnet, en remplacement d'un capitaine tué deux jours avant au siège de Constantine. Ce mémoire comprend les états de service du lieutenant, qui s'était engagé dans l'armée en 1822, avait participé à la campagne d'Espagne et servait en Algérie depuis 1830. Son chef de corps (le capitaine signataire) précise : "cet officier commandait à l'affaire du 23 7bre la compagnie de carabiniers qui soutint une grande partie du choc des troupes régulières du bey. Il a toujours servi avec distinction... " Le duc de Nemours Louis-Charles-Philippe-Raphaël d'Orléans (1814-1896), deuxième fils de Louis-Philippe Ier, s'était vu offrir la couronne de roi des Belges en 1831 mais Louis-Philippe Ier s'y était opposé pour des raisons diplomatiques. Colonel depuis 1826, il participa aux campagnes de Belgique, puis, général depuis 1834, fut envoyé en Algérie où il joua un rôle important lors des deux sièges de Constantine en 1836 et 1837. Résultat : N.V 47 - SAINT-ARNAUD (Achille-Armand-Jacques Le Roy de). - Lettre autographe signée au général Louis-René-Paul de Ladmirault. Milianah, 13 février 1843. 2 pp. 1/2 in-8, mouillures. LA POLITIQUE FRANÇAISE DE TERREUR. " Le 7 à 6 heures du soir je rentrais à Milianah sans avoir perdu ni homme ni mulet. C'est un bonheur d'autant plus grand que J'AI FAIT A L'ENNEMI UN MAL INCALCULABLE. J'ai couché le 5 chez les Béni Naâsseur, dans Médine-el-Cantara, bourg assez considérable pour donner un abri très confortable à ma colonne toute entière. En partant le 6 j'ai tout brûlé et détruit, et en descendant le versant sud des montagnes qui me conduisaient dans la plaine j'ai encore pu faire chez les Brazes une petite razzia assez gentille... Berkrani s'apprête à rejoindre avec sa famille Abd-el-Kader qui s'est retiré dans l'ouest. Le gl de Bar trouvera je crois peu d'opposition dans sa course et le colonel Pérouleau sera aidé par la désunion des Cherragas et des Garrabas.. ; cependant je n'ai aucune foi dans ces brigands-là et je voudrais qu'on en fît un exemple terrible... " Achille-Armand-Jacques Le Roy de Saint-Arnaud (1798-1854) passa dans la Légion étrangère en 1836 en Algérie et y resta jusqu'en 1851. général en 1848, il devint ministre de la Guerre en 1851 et participa au coup d'État de Napoléon Bonaparte. Maréchal de France en 1852, il commanda l'expédition de Crimée en 1854 et mourut du choléra contracté là-bas. Résultat :150 48 - SAVANTS, ORIENTALISTES ET DIVERS. - Ensemble d'environ 240 lettres et pièces de savants, orientalistes, publicistes, écrivains, historiens, administrateurs, ministres, ecclésiastiques, etc., la plupart signées. XIXème-XXème siècles. Très bel ensemble qui comprend essentiellement des lettres des personnes suivantes, pour beaucoup adressées aux présidents successifs de la très active Société de géographie et d'archéologie d'Oran : Jean-Baptiste ABEL, gouverneur général de l'Algérie, 16 lettres et pièces (1903-1920). - Jean ALAZARD, secrétaire de la Fédération historique d'Algérie et de Tunisie (1926). - Eugène ALBERTINI, directeur des Antiquités de l'Algérie, 9 lettres (1925-1940, plaquette biographique jointe). - Camille ARAMBOURG, professeur de paléontologie (1936-1939, avec un manuscrit sur la caverne de l'Aïdour). - Étienne AYMONIER, directeur de l'École coloniale (1902). - Paul AZAN, général et historien de l'Afrique du Nord, environ 40 lettres et pièces (1925-1940), dont une carte avec portrait photographique, les épreuves de deux de ses études historiques (plaquette biographique jointe). - Albert BALLU, architecte des monuments historiques de l'Algérie (1916). - René BASSET, orientaliste, directeur de l'École des lettres d'Alger, 14 lettres (1894-1901, joints une plaquette biographique, une lettre de son fils Henri, également orientaliste, et une plaquette biographique sur ce dernier). - Alfred BEL, directeur de la Médersa de Tlemcen puis conservateur du Musée d'Alger, 6 lettres (1901-1928). - Ernest BEQUET, administrateur et écrivain (1845). - Adrien BERBRUGGER, historien, secrétaire particulier du maréchal Clauzel puis conservateur de la bibliothèque d'Alger (1836). - Henri de BIZERMONT, officier de marine et géographe (1889). - Georges BLONDEL, économiste (1902). - Pierre BORDES, gouverneur général de l'Algérie, 8 lettres (1928). - Gaston-Laurent BOULOGNE, conseiller de gouvernement délégué auprès du gouverneur général de l'Algérie (1909). - Léon BOURGEOIS, ministre de l'Instruction publique (1890). - René CAGNAT, philologue, 13 lettres (1897-1928). - Jean-Baptiste Irénée CALLOT, premier évêque d'Oran (1867). - Joseph-Frédéric CANONGE, général et historien (1902). - Jérôme CARCOPINO, historien, directeur du Musée des antiquités algériennes (1914-1923). - Jules CARDE, gouverneur général de l'Algérie (1931-1932). - Louis CARTON, médecin militaire et historien, 20 lettres (1898-1918, plaquettes et coupures de presses jointes).- Pierre-Anatole CHABOUILLET, numismate (s.d.). - Ausone de CHANCEL, administrateur et écrivain, alors sous-préfet de Blida (1859). - Ernest CHANTRE, historien, géologue et ethnologue (1892-1913, lettres jointes du docteur Bertholon qui a co-écrit avec Chantre des Recherches anthropologiques dans la Berbérie orientale, feuillet imprimé joint). - Marius DALLONI, géologue professeur à la Faculté des sciences de l'Université d'Alger, 12 lettres (1925-1940). - Théophile DELCASSE, ministre des affaires étrangères (1902). - Alexandre DEVAL, consul de France à Tunis (1835, mouillures). - Antoine-Adolphe DUPUCH, premier évêque d'Alger (1842-1853). - E. FICHEUR, professeur de géologie à l'École supérieure des sciences d'Alger (1899-1917). - Henri FROIDEVAUX, historien et géographe (1902-1918). - Albert-Auguste GICQUEL DES TOUCHES, vice-amiral, ministre de la Marine et directeur général du Dépôt des cartes et plans de la Marine (1880). - René GOBLET, ministre de l'Instruction publique (1886). - Albert GREVY, gouverneur général de l'Algérie (1880). - Stpéhane GSELL, historien, professeur d'archéologie à l'École des lettres d'Alger, 7 lettres (1902-1927, plaquette biographique jointe). - Léonce JOLEAUD, professeur de géologie à la Sorbonne, 7 lettres (1917-1930). - Célestin JONNART, gouverneur général de l'Algérie (1900-1918). - René Moulin Du Coudray de LA BLANCHERE, historien et inspecteur général des bibliothèques, musées et collections de l'Afrique du Nord (1887-1896). - Frédéric LACROIX, journaliste, administrateur et historien, 2 pièces dont un brevet d'officier de la milice algérienne (1848-1849). - Georges LE BEAU, gouverneur général de l'Algérie (1936). - Louis LEPINE, gouverneur général de l'Algérie (1898). - Émile LEVASSEUR, économiste (1881-1902). - Charles LUTAUD, gouverneur général de l'Algérie (1912-1916). - Victor-Adolphe MALTE-BRUN, géographe (1885, notices biographiques jointes). - Émile MASQUERAY, directeur de l'École des lettres d'Alger (1886). - Gustave MERCIER-LACOMBE, administrateur, 15 lettres et pièces (1849-1851). - Alexandre MILLERAND, plusieurs fois ministre, président du Conseil (1902). - Gustave MOYNIER, philanthrope suisse cofondateur de la Croix-Rouge (1879-1887).- Louis-Augustin PAVY, second évêque d'Alger (1849-1866). - Louis Marie Alexis POTHUAU, vice-amiral, ministre de la Marine et des Colonies (1878). - Alfred Nicolas RAMBEAU, ministre de l'Instruction publique (1897-1898). - Jean Jules SARLANDE, maire d'Alger (1865). - Théodore STEEG, gouverneur général de l'Algérie, 9 lettres (1921-1928). - Eugène TARDIEU, géographe (1885). - Charles-Aimé TASSIN, administrateur (1871). - Auguste TERRIER, journaliste et écrivain, secrétaire général du Comité de l'Afrique française, 17 lettres (1894-1929). - Pierre-Emmanuel TIRARD, plusieurs fois ministre (1882). - Louis TIRMAN, gouverneur général de l'Algérie (1881-1887). - Charles Joseph TISSOT, diplomate et historien (1882, notice biographique jointe). - Louis-Joseph-Gilles de TORCY, général et historien (1911). - Edmond TURQUET, directeur des Beaux-Arts (1885). - Henri-Auguste VARROY, ministre des Travaux publics (1882). - Maurice VIOLETTE, gouverneur général de l'Algérie (1926-1927). - Lucien VOINOT, 9 lettres (1908-1942). - William-Henri WADDINGTON, plusieurs fois ministre et président du Conseil, philologue et archéologue (1879). - Georges YVER, professeur d'Histoire moderne de l'Afrique à la Faculté des lettres d'Alger (1925-1926). Résultat : N.V 49 -SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE D'ORAN. - Ensemble d'environ 240 lettres et pièces, la plupart signées. Environ 1880-1960. IMPORTANTE CORRESPONDANCE en majeure partie adressée à la Société de géographie d'Oran, par des personnalités tant civiles que militaires, qui montre l'ampleur de l'activité de cette société : sont ainsi représentés des écrivains, des historiens et scientifiques (comme Georges Henri Rivière et Henri Lhote), des militaires, des sociétés savantes et musées (principalement du Maghreb et de France, comme la Société des sciences naturelles du Maroc ou le musée Guimet). Certaines des pièces proviennent de pays étrangers comme la Russie, la Pologne, les pays scandinaves ou les États-Unis. Quelques rares photographies et documents imprimés joints. Résultat : N.V 50 - VERNET (Horace). - Dessin original à l'encre, monogrammé et localisé au crayon : " HV. Alger 1847 ". 140 x 120 mm. Portrait-caricature d'une personnalité algéroise de l'époque, non identifiée. Dessin provenant de la collection du général Richepance qui était lié avec l'artiste et lui communiqua des croquis pour l'établissement de ses grands travaux, notamment pour la prise de Constantine (1837). Résultat : N.V |
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